On a cherché à représenter les mots arabes de
la manière la plus simple et en même temps la plus
conforme à la prononciation usuelle.
Il a paru convenable de rejeter les lettres purement
conventionnelles, dont l’emploi augmente les
diffi cultés de l’orthographe, sans retracer plus exactement
l’expression phonique.
Il a été reconnu que, sauf deux exceptions, tous
les caractères arabes rencontrent des caractères ou
identiques ou analogues dans l’alphabet français. On
a donc rendu par les lettres françaises simples ceux
des caractères arabes qui leur sont identiques pour la
prononciation, et par les mêmes lettres, accompagnées
d’un accent(1) ceux qui leur sont analogues.
Les deux lettres qui n’ont, dans notre langue, ni
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1 Cet accent est celui qui, désigné en algèbre sous le nom de
prime, y est employé comme signe de l’analogie entre les quantités.
XII DÉDICACE.
identiques, ni analogues, sont le et le La première
est partout remplacée par une apostrophe, accompagnée
des voyelles que la prononciation rend nécessaires;
la seconde, par la double lettre kh, conformément
à l’usage.
Trois autres caractères, qui n’ont pas dans la langue
française d’identiques ou d’analogues simples,
ont été rendus par des lettres doubles, savoir : le par
dj, le par ch, le par ou. La prononciation arabe se
trouve ainsi fi dèlement reproduite.
Les avantages qu’a paru offrir ce mode de transcription
sont surtout :
1° De ne point exiger la fonte de caractères nonveaux,
et da pouvoir être ainsi adopté, sans aucune dépense,
dans tous les établissements typographiques.
2° De fournir un moyen facile de rétablir les mots
dans leurs caractères primitifs.